Un master en droit mène parfois à la salle des marchés, tandis qu’un diplôme d’ingénieur ouvre la porte aux métiers de la gestion d’actifs. Certaines écoles de commerce recrutent dès le bac, d’autres exigent de solides bases en mathématiques pour accéder aux filières les plus sélectives.
La palette des formations menant aux métiers de la finance ne cesse de s’élargir. Ni l’origine du cursus ni le nom du diplôme ne garantissent à eux seuls l’accès aux postes les plus recherchés. Les recruteurs scrutent la spécialisation, l’expérience et la reconnaissance des certifications pour départager les candidats.
Plan de l'article
Panorama des études et formations en finance aujourd’hui
Parcours universitaire ou grande école, BTS ou master spécialisé : aujourd’hui, les futurs professionnels se retrouvent face à un grand nombre de possibilités pour entrer dans la finance. À Paris ou en région, les universités multiplient les cursus en économie, gestion ou comptabilité accessibles dès le bac. Ces formations ouvrent la voie à la finance d’entreprise, au conseil ou à la gestion de patrimoine et se distinguent souvent par des stages ou des doubles diplômes.
Les écoles de commerce, souvent accessibles après une prépa ou même après le bac, font référence. Leur avantage : offrir des spécialisations en finance de marché ou banque d’investissement en lien étroit avec les acteurs du secteur. Les formations courtes continuent d’attirer : un BTS comptabilité-gestion ou un BUT finance donne rapidement accès aux services financiers d’une entreprise ou d’une banque.
Pour s’y retrouver, ces grandes voies s’offrent aux candidats selon leur profil :
- Université : licences et masters en économie, gestion, finance
- Écoles de commerce : bachelors, masters spécialisés
- Instituts universitaires de technologie (IUT) : BUT en gestion, comptabilité
- Formations courtes : BTS, certifications professionnelles
La finance de marché attire particulièrement les profils scientifiques, diplômés d’écoles d’ingénieurs, qui accèdent aux salles de marchés ou aux directions des risques. Autre évolution marquante : la finance responsable et les sujets ESG s’invitent enfin dans les programmes. Paris concentre toujours la majorité des formations d’élite, mais des pôles à Lyon, Lille ou ailleurs créent aussi leurs atouts, en réponse aux besoins des recruteurs.
Quels diplômes et certifications ouvrent les portes du secteur financier ?
Pour faire carrière dans la finance, il vaut mieux s’appuyer sur des diplômes reconnus et des certifications adaptées. Dès la sortie du lycée, le BTS comptabilité gestion et le BUT bachelor universitaire de technologie, axés sur la comptabilité ou la gestion, débouchent sur des fonctions opérationnelles. Ces cursus courts privilégient l’efficacité et la pratique.
Pour progresser, les licences universitaires en gestion ou économie, suivies de masters spécialisés en finance, s’imposent sur le marché de l’emploi. Côté écoles de commerce, accessibles après une prépa ou directement après le bac, bachelors et masters sont recherchés, surtout dans la banque, la finance de marché ou le contrôle de gestion.
La demande de certifications professionnelles reste forte, en particulier pour ceux qui souhaitent travailler dans la gestion de patrimoine, l’audit ou le conseil. Le DCG (diplôme de comptabilité et de gestion) puis le DSCG ouvrent la voie vers les postes d’expert-comptable ou de direction financière.
Pour y voir plus clair dans les différentes options, voici une synthèse des diplômes et certifications à explorer :
- BTS comptabilité gestion, BUT finance
- Licences, masters universitaires en gestion, finance, économie
- Bachelor, master en école de commerce
- DCG, DSCG, certifications sectorielles
L’expérience de terrain compte énormément : la plupart des formations incluent des stages, clés pour accélérer l’entrée sur le marché du travail. Les employeurs valorisent aussi ceux qui continuent à se former, que ce soit via la formation continue ou des certifications comme l’AMF destinées à évoluer vers les métiers des marchés financiers.
Parcours adaptés selon vos ambitions professionnelles en finance
La finance regroupe un large spectre de métiers, du contrôle de gestion à la gestion de patrimoine. À chaque projet, son parcours : l’analyse et la stratégie attirent ceux qui visent le métier d’analyste financier (formation solide en finance d’entreprise, mathématiques appliquées ou statistiques). Un master en finance ou un parcours en école de commerce avec spécialisation finance de marché ouvre la porte à la gestion d’actifs ou au trading.
Ceux qui préfèrent la gestion interne se dirigent vers le contrôle de gestion, l’audit ou la direction administrative et financière. La maîtrise de la double compétence finance-comptabilité s’avère très recherchée. Université, écoles de commerce, DCG ou DSCG : ces diplômes préparent à assumer de véritables responsabilités, que ce soit dans de grandes entreprises ou en cabinet.
Pour qui se tourne vers la gestion de patrimoine ou la maîtrise des risques, combiner finance, droit et fiscalité s’impose. Les questions de finance durable et d’ESG (environnement, social, gouvernance) doivent aussi être intégrées au cursus pour anticiper les attentes du secteur. Les formations récentes s’adaptent peu à peu à ces nouveaux critères.
Pour relier les ambitions professionnelles aux différents parcours possibles, voici quelques pistes à retenir :
- Analyste financier : master en finance, école de commerce, spécialisation marchés
- Contrôleur de gestion : DCG, DSCG, master CCA, école de management
- Gestionnaire de patrimoine : master gestion de patrimoine, droit, certifications AMF
- Finance durable : cursus intégrant ESG, spécialisation en finance responsable
Peu importe le choix initial, il faudra affiner sa spécialisation au fur et à mesure, s’outiller à la fois techniquement et numériquement pour rester en phase avec l’évolution constante des métiers financiers.
Conseils pour choisir la formation la plus pertinente selon votre projet
Avant toute décision, il convient de regarder la réalité du secteur et la variété des opportunités : contrôle de gestion, analyse financière, gestion de patrimoine ou conseil en investissement. Mieux vaut se renseigner sur ce que recherchent les employeurs, à travers les enquêtes publiées ou les rapports d’insertion des établissements.
Un cursus adapté combine solides fondamentaux et expériences pratiques. Les bachelor et master universitaires en finance, gestion ou comptabilité offrent une base structurée pour la suite. Les écoles de commerce présentent des spécialisations pointues, parfois accessibles en alternance, propices à l’intégration rapide en entreprise. Les formations comme le BTS comptabilité gestion ou le BUT gestion permettent, elles, de rejoindre rapidement les équipes opérationnelles.
Il ne faut pas négliger non plus la dimension internationale : beaucoup de cursus intègrent des semestres à l’étranger ou des doubles diplômes, ce qui s’avère précieux pour se projeter à l’international. Les certifications reconnues, AMF, CFA par exemple, constituent autant de bonus auprès des employeurs du secteur.
Utiliser les dispositifs d’accompagnement à l’orientation (forums étudiants, salons, journées portes ouvertes) permet de découvrir concrètement les formations, confronter ses ambitions réelles aux attentes du marché et nourrir son projet professionnel.
Faire le bon choix en finance demande souplesse, curiosité et capacité à se réinventer dans un secteur en perpétuel mouvement. Chacun trace son chemin, porté par ses ambitions et une lecture lucide du marché. La finance, aujourd’hui, s’étend à perte de vue ; il appartient à chacun d’y inventer sa trajectoire pour faire la différence.

