Un taux d’échec dépassant 60 % persiste malgré la suppression de la PACES et l’introduction de nouvelles voies d’accès aux études médicales. Les dispositifs d’accompagnement se multiplient alors que les attentes académiques se complexifient.
Des méthodes éprouvées coexistent avec des stratégies inédites, créant des disparités notables dans la progression des étudiants. Les réformes récentes n’ont pas uniformisé les parcours, mais ont plutôt accentué la nécessité d’une préparation ciblée et personnalisée.
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Plan de l'article
- Comprendre les nouvelles voies d’accès aux études de santé : ce que la réforme change pour les étudiants
- LAS faciles : mythe ou réalité ? Analyse des filières et critères à prendre en compte
- Quels conseils concrets pour réviser efficacement et maximiser ses chances en LAS ?
- Programmes de coaching, tutorat et ressources : comment bien s’entourer pour réussir son année
Comprendre les nouvelles voies d’accès aux études de santé : ce que la réforme change pour les étudiants
Depuis la rentrée 2020, impossible de s’y tromper : le paysage des études de santé a été retourné comme un gant. Exit la PACES, place à deux routes distinctes, la PASS et les LAS, qui redessinent les profils des étudiants et entendent relâcher la pression écrasante de la première année.
Plutôt que de fixer un nombre immuable de places, les universités composent désormais elles-mêmes la promotion de deuxième année de médecine, pharmacie, maïeutique ou odontologie. Elles font leurs comptes en fonction de leurs moyens d’accueil, et surtout des besoins de leur territoire. Les licences à dominante scientifique, comme Sciences pour la santé ou licence sciences pour, attirent logiquement les bacheliers à l’aise avec les matières dures, mais d’autres licences tentent aussi leur chance.
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Pour mieux comprendre l’architecture de ces nouvelles LAS, voici ce qui attend un étudiant :
- Première année : une licence principale (sciences, droit, lettres, etc.) à laquelle s’ajoute une option santé, qui pèse lourd dans la balance.
- Parcours formation : la réussite ne se négocie qu’en validant à la fois la licence de base et l’option santé, sans quoi la porte de la deuxième année reste close.
- Objectif : ouvrir le jeu, multiplier les profils, offrir un rebond à ceux qui trébuchent sur la sélection et élargir l’horizon académique.
Cette nouvelle donne impose aux étudiants de revisiter leur façon de travailler, car chaque université, parfois chaque faculté, impose ses règles du jeu. Les exigences de la réforme touchent aussi bien au contenu qu’à l’évaluation : double validation, équilibre à trouver entre deux univers différents, et nécessité de jongler avec des attendus parfois contradictoires. S’adapter vite, comprendre les enjeux, c’est la première marche à gravir.
LAS faciles : mythe ou réalité ? Analyse des filières et critères à prendre en compte
La rumeur enfle sur les réseaux étudiants : existe-t-il une LAS vraiment « facile » ? L’idée séduit, mais la réalité est plus nuancée. Toutes les LAS partagent un schéma commun : une discipline principale et une option santé. Pourtant, l’expérience varie fortement d’une université à l’autre, et selon le choix de licence, le parcours peut se transformer en parcours du combattant… ou non.
Les taux de réussite ne mentent pas : certaines LAS, comme droit, psychologie ou sciences sociales, attirent de nombreux candidats qui n’ont pas toujours le bagage scientifique nécessaire pour briller en option santé. À l’inverse, opter pour sciences de la vie, physique ou chimie offre une continuité bienvenue pour les anciens lycéens scientifiques, mais la sélection reste rude. Le fantasme d’une LAS « simple » se heurte à la réalité des chiffres : ce n’est pas tant le choix de la filière qui détermine la réussite, mais la cohérence entre la licence, les aptitudes de l’étudiant, et la capacité à jongler avec deux univers exigeants.
Avant de s’engager, il faut examiner plusieurs aspects déterminants :
- la quantité de travail requise dans chaque licence ;
- les systèmes d’évaluation des connaissances (partiels, contrôle continu, QCM, etc.) ;
- les méthodes pédagogiques choisies par l’équipe enseignante ;
- la gestion du double cursus, et la faculté à s’immerger dans deux cultures universitaires à la fois.
La façon dont chaque université organise ses LAS compte aussi : certaines privilégient l’accompagnement, d’autres laissent les étudiants évoluer en autonomie. Ce n’est pas tant la « facilité » de la LAS qui assure la réussite, mais une stratégie adaptée, qui s’appuie sur la motivation, la connaissance de soi et la lucidité sur les exigences du parcours.
Quels conseils concrets pour réviser efficacement et maximiser ses chances en LAS ?
Pour franchir l’année LAS sans y laisser des plumes, impossible d’improviser. S’organiser, c’est vital : il faut planifier chaque semaine, réserver des plages précises pour reprendre les notions majeures de sa licence principale, tout en gardant une place pour l’option santé. L’emploi du temps doit devenir un allié, jamais un carcan.
La méthode de travail ne se décrète pas : à chacun d’identifier les outils qui lui correspondent le mieux. Fiches synthétiques, cartes mentales, schémas dynamiques : il n’y a pas de solution universelle, mais les étudiants les plus efficaces varient les supports et expérimentent jusqu’à trouver leur combinaison gagnante. Miser sur la répétition espacée reste une valeur sûre : mémoriser durablement exige de revoir les notions à intervalles réguliers, pas de tout compacter la veille d’un partiel.
L’auto-évaluation doit rythmer la progression. Pour cela, rien ne vaut les QCM, les exercices pratiques, les oraux blancs. Repérer ses fragilités, ajuster sa stratégie en continu : c’est là que se joue l’avance sur les autres, surtout quand les mêmes connaissances sont sollicitées dans plusieurs matières.
La réussite, c’est aussi un équilibre à trouver entre travail et récupération. S’octroyer des pauses, préserver un sommeil réparateur, ménager des temps pour souffler hors des révisions : cette hygiène de vie soutient la résistance sur la durée. Rien n’interdit de solliciter les enseignants pour clarifier une notion ou dissiper un doute : ce dialogue, souvent négligé, fait gagner un temps précieux.
Programmes de coaching, tutorat et ressources : comment bien s’entourer pour réussir son année
Avancer seul en LAS, c’est s’exposer à tous les vents contraires. Les dispositifs de tutorat universitaire, souvent animés par des étudiants aguerris, font toute la différence. Ils proposent des entraînements réguliers, des séances de QCM, des concours blancs, et offrent un retour détaillé sur les copies. L’esprit d’équipe, la transmission de conseils pratiques : voilà ce qui permet de franchir les étapes au bon rythme.
Les programmes de coaching ont, eux aussi, gagné du terrain. Certaines formations proposent un accompagnement sur-mesure : suivi individuel, points réguliers, ateliers dédiés à la méthodologie. On y apprend à structurer son travail, à gérer le stress, à s’adapter aux attentes universitaires. Cette démarche peut transformer la façon d’aborder l’année.
Les ressources numériques se multiplient chaque année. Plateformes de QCM, banques d’exercices corrigés, vidéos pédagogiques ou forums spécialisés : il existe désormais de nombreux outils pour s’entraîner, vérifier ses acquis, progresser à son rythme, parfois même avec l’appui de professionnels de santé. Certaines universités proposent des accès privilégiés à des bases de données ou des ressources interactives inédites.
Plus que jamais, l’échange et le partage font la différence. S’entourer d’un cercle de pairs, participer à des groupes de travail, rejoindre des séances collectives : ces dynamiques collectives renforcent la motivation et permettent de traverser les moments de doute. Derrière chaque réussite en LAS, il y a un réseau, des outils, et la capacité à ne jamais rester isolé.
Face à la densité du parcours et à la diversité des chemins possibles, chaque étudiant trace sa route en composant avec ses forces et ses appuis. Ceux qui s’entourent, testent, ajustent, finissent souvent par franchir la ligne d’arrivée, là où d’autres se découragent. À chacun d’oser la stratégie qui lui ressemble.