Norme SRC : qu’est-ce que c’est et comment l’appliquer efficacement ?

Homme d'affaires en costume bleu examinant des documents SCR

Statistiquement, la mention « antidérapant » apposée sur une paire de chaussures n’a jamais suffi à éloigner les accidents du travail. Derrière l’étiquette, la réalité est plus nuancée : entre la réglementation, les tests et la véritable efficacité sur le terrain, l’écart peut être fatal. Certaines entreprises pensent être en règle, alors que la moindre erreur de fiche technique peut les exposer à des déboires coûteux ou à des blessures évitables pour leurs équipes.

De nombreuses entreprises continuent d’acheter sans distinguer les anciennes mentions SRA, SRB et la norme SRC. Pourtant, ces différences font toute la différence en matière de sécurité comme de conformité. Un oubli dans la commande ou une interprétation floue, et c’est une non-conformité qui menace, avec son lot de conséquences. Le marché évolue, les exigences aussi : chaque achat d’équipement demande une attention renouvelée, sous peine de prendre des risques inutiles avec la sécurité des équipes.

Normes de sécurité des chaussures : comprendre les principales exigences et leur utilité

La norme chaussures de sécurité encadre la conception et la mise en circulation des EPI destinés à réduire les risques professionnels. Depuis plusieurs années, l’univers des chaussures de sécurité et des bottes de sécurité s’organise autour de différents niveaux d’exigences, permettant d’identifier rapidement les protections offertes : amortissement des chocs, imperméabilité, résistance à la perforation, présence ou non d’une coque métallique ou composite.

La norme ISO 20345 sert de socle commun : elle impose à chaque chaussure de sécurité conforme de passer des tests rigoureux sur la robustesse, la semelle, la résistance aux impacts. S’y ajoutent des critères liés à la capacité antidérapante. Trois mentions en particulier se distinguent : SRA (testée sur carrelage humide), SRB (testée sur acier huilé), et SRC (réussite des deux tests). La mention SRC apporte donc une garantie supplémentaire, particulièrement adaptée aux milieux où les sols alternent entre humidité, graisses ou huiles, comme l’industrie ou la restauration collective.

Les chaussures de travail sont soumises à des essais en laboratoire certifiés, selon des protocoles stricts. Une chaussure de sécurité testée et conforme protège concrètement contre les risques courants : glissades, écrasements, projections de produits chimiques. L’offre s’est étoffée : chaque métier, du cuisinier au soudeur, trouve aujourd’hui la paire adaptée dans la gamme, de la botte de sécurité à la version basse, pour répondre à toutes les exigences du terrain.

En quoi la norme SRC se distingue-t-elle parmi SRA, SRB, S3 et EN ISO 20345 ?

Pour comprendre la spécificité de la norme SRC, il faut s’attarder sur la notion de résistance au glissement. Là où les mentions SRA et SRB se limitent chacune à un seul type de test, carrelage humide ou acier huilé,, la mention SRC atteste que la chaussure antidérapante a franchi avec succès les deux épreuves. Ce cumul assure une double protection : l’assurance d’un maintien optimal, quelle que soit la nature du sol, même lorsque l’environnement change d’un poste à l’autre.

La norme ISO 20345 fixe le niveau plancher : coque de protection en acier ou composite, résistance aux impacts, matériaux de qualité. Les catégories S3 vont plus loin, en intégrant la résistance à la pénétration d’eau et à la perforation. Mais seule la mention SRC garantit officiellement la performance antidérapante sur les deux surfaces testées. Ce détail technique fait toute la différence lors de la sélection des chaussures de sécurité normes à destination de secteurs où le risque de glissade n’est jamais théorique : ateliers, laboratoires, cuisines, entrepôts ou plateformes logistiques.

Beaucoup de professionnels recherchent la mention SRC pour répondre aux exigences réelles du terrain : sols souillés par l’eau, la graisse, les huiles ou tout simplement humides. Cette reconnaissance, loin d’être un simple argument marketing, fait figure de gage de fiabilité pour limiter les accidents liés aux mauvaises adhérences.

Quels critères privilégier pour choisir des chaussures SRC adaptées à votre métier ?

Choisir la bonne paire de chaussures de sécurité commence par l’analyse des risques concrets au poste de travail. La mention SRC assure une résistance au glissement optimale, mais ce n’est qu’un critère parmi d’autres. Dans l’agroalimentaire, il faut pouvoir nettoyer facilement les semelles. Sur un chantier, priorité à la protection contre la perforation et à la robustesse de la coque de protection.

La morphologie compte aussi. Les chaussures de sécurité femme proposent souvent des formes plus ajustées, sans compromis sur la sécurité. Les modèles légers et bas séduisent la logistique, alors que les bottes de sécurité restent incontournables dans les environnements boueux ou humides.

Voici les critères à évaluer pour s’équiper avec discernement :

  • Résistance à la perforation : pour les métiers exposés à des risques de clous, éclats ou objets tranchants au sol (chantier, maintenance, industrie lourde).
  • Absorption des chocs : à privilégier quand la station debout prolongée ou les déplacements fréquents sollicitent les articulations.
  • Respirabilité : un vrai plus dans les ateliers surchauffés ou les entrepôts peu ventilés.
  • Normes complémentaires : S1, S2, S3… à croiser selon la réalité du poste et du secteur.

La gamme de chaussures de sécurité actuelle permet d’associer confort, résistance et style. Il est judicieux de prendre en compte la facilité de nettoyage, la qualité des matériaux, la compatibilité avec d’autres EPI ou encore l’adéquation aux contraintes du métier. Les modèles SRC se déclinent aujourd’hui en une multitude de versions pour répondre à la diversité des usages professionnels.

Groupe de jeunes professionnels discutant des procedures SCR

Des conseils concrets pour appliquer efficacement la norme SRC en environnement sensible

Respecter la norme SRC dans les secteurs à risques impose bien plus que l’achat d’une chaussure de sécurité estampillée. Il s’agit d’intégrer la sécurité dans chaque détail : du choix du modèle jusqu’à son entretien. Le test de résistance au glissement s’effectue sur deux types de surfaces : carrelage humide et acier huilé. Pour garantir la fiabilité, sélectionnez des modèles validés par des laboratoires indépendants, avec une traçabilité clairement affichée sur la fiche technique.

Dans l’agroalimentaire, une chaussure de sécurité testée SRC réduit nettement les glissades sur sols souillés. L’industrie chimique réclame, elle, des modèles résistants aux produits agressifs, cumulant la norme ISO et des exigences spécifiques. Côté logistique, la légèreté et la flexibilité sont deux atouts complémentaires à la résistance au glissement.

Voici quelques pratiques concrètes pour maintenir un haut niveau de sécurité :

  • Pensez à contrôler régulièrement l’état de la semelle : l’usure ou la présence de saletés altèrent l’adhérence.
  • Informez et formez chaque salarié à l’utilisation et à la vérification de ses EPI : la vigilance collective fait reculer le risque.
  • Adaptez vos achats : privilégiez les fournisseurs capables d’apporter un suivi qualité, une documentation précise et, si possible, des tests en conditions réelles.

La norme SRC s’intègre dans une démarche globale de prévention : elle ne remplace pas les autres EPI ni les EPC. Pour chaque poste, croisez les exigences : manutention, exposition aux liquides, circulation en zone glissante… Les chaussures de sécurité adaptées s’imposent comme le socle d’une politique de sécurité solide, partout où la stabilité des équipes ne relève pas du hasard.

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